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First Man

 

 

 

Venant de regarder « First Man » de Damien Chazelle, sorti en 2018, je ne pouvais m’empêcher d’en écrire un article. Les rôles principaux ont été interprétés par Ryan Gosling pour celui de Neil Armstrong, Claire Foy pour celui de sa femme Janet, ou encore Jason Clarke dans le rôle d’Ed White, un ami astronaute.

 

Ce film raconte donc l’histoire de Neil Armstrong et de la mission Apollo 11, de 1961 à juillet 1969. Nous suivons la préparation des hommes pour aller sur la Lune, et en particulier celle de Neil. Celui-ci vit des périodes douloureuses, entre le décès de sa jeune fille Karen et de ceux de ses amis astronautes. Mais il poursuit son travail jusqu’au bout tout en devant s’occuper de sa famille et n’oubliant jamais Karen. Sa femme, Janet, prend sur elle pour supporter ces disparitions et le risque de perdre son propre mari, en ne cessant de s’occuper de ses deux fils.

Les scènes sont tantôt surprenantes, tantôt effroyables, tantôt belles voire poétiques, ou encore touchantes ou… (très) marquantes. Les images nous happent. Nous en découvrons en même temps que les personnages, à travers les vitres parfois embuées, parfois éblouis. Il arrive que nous essayions de comprendre avec eux ce que nous voyons.

 

Quant aux acteurs… quelle performance ! Ryan Gosling est bluffant. Son personnage assez énigmatique, renfermé sur lui-même et droit est interprété avec une sincérité remarquable. Claire Foy, elle, est pleine de justesse dans son rôle de la femme de Neil qui se bat à sa façon pour sa famille.

 

Bien sûr, qui dit « First Man » dit l’atterrissage sur la Lune. Une scène époustouflante et qui marque les esprits. C’est LE moment attendu. Le vol très délicat nous laisse en suspens, bien que nous connaissions tous la fin de cette mission. La fameuse phrase de Neil Armstrong est bien sûr prononcée. Il s’agit même des derniers mots du personnage dans le film, même si nous le voyons encore après. Dans cette scène de premier pas sur la Lune, on s’y croirait. Tout semble vrai et pourtant rien ne l’est. Les effets sont incroyables. Nous pouvons presque imaginer le touché du sol de la Lune. Nous faisons la découverte de très près en même temps que les astronautes.

 

Nous savons tous comment s’est terminée la mission, et pourtant, le suspens est là. Le film a été réalisé de manière très maligne. Les cadrages serrés, les mouvements de caméra et les plans sur des détails nous apportent vraiment quelque chose. Ils nous font ressentir parfois l’enfermement, parfois la chaleur, ou encore la pression montante et la peur. Nous vivons les scènes avec eux, voire parmi eux. Les plans sur les vis de l’engin sont inutiles ? Non, rien n’est fait au hasard. Regardez, vous ressentir des choses en les voyant ! Tout est fait pour que nous vivions la mission avec intensité et véracité.

 

Aussi, le point de vue de ce film est intéressant, nous nous focalisons sur Neil Armstrong, son vécu, son entourage, ses ambitions, etc. Il y a eu toute une polémique autour du drapeau qu’on ne voit que très rapidement sur la Lune. Mais c’est que, finalement, ça nous montre d’autres choses que ce que nous connaissons déjà tous.

 

Et je ne peux m’empêcher de parler de la musique signée Justin Hurwitz, le compositeur qui avait travaillé sur « La La Land ». C’est une musique prenante et parfois très belle. Celle de l’atterrissage, « The Landing » est vraiment remarquable… tout comme la scène. Elle l’accompagne superbement :

« The Quarantine » est également très belle :

L’histoire du premier homme sur la Lune est quelque chose qui a toujours marqué les esprits. En faire un film était risqué. Il fallait être à la hauteur. Damien Chazelle a parfaitement relevé le défi. Un film à voir au moins une fois dans sa vie donc !

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